Comprendre la situation de

Sylvia et Noureddin Bongo

Depuis le coup d'État militaire du 30 août 2023 au Gabon, Sylvia Bongo et son fils Noureddin Bongo se trouvent dans une situation alarmante marquée par de nombreuses violations des droits humains et un flou juridique. Voici les points essentiels pour comprendre leur situation :

1. Détention arbitraire

Sylvia et Noureddin Bongo sont maintenus en détention depuis le coup d'État.

Leur arrestation s'est faite sans procédure légale transparente ni chef d'accusation clairement établi.

Il est donc plus indiqué de parler de captivité.

2. Tortures physiques et psychologiques

Sylvia Bongo : Battue avec des tuyaux, frappée au visage, et étranglée.

Noureddin Bongo : Subit des passages à tabac avec des objets tels que marteaux et bâtons. Torturé à l'électricité avec un taser, il a également subi une perforation du tympan.

3. Extorsions sous la contrainte

Noureddin Bongo a été contraint d’effectuer des virements bancaires de plusieurs centaines de milliers d’euros en faveur de membres du régime militaire, sous la menace et la torture.

4. Violations des droits fondamentaux

Ces traitements enfreignent non seulement les droits fondamentaux garantis par les conventions internationales mais aussi la charte de transition du Gabon, qui interdit explicitement les tortures et traitements inhumains ou dégradants.

5. Absence de cadre judiciaire

Aucune procédure respectueuse des lois en vigueur au Gabon n’a été mise en œuvre pour examiner leur cas.

La détention semble davantage motivée par des raisons politiques que par des preuves concrètes.

6. Ali Bongo privé de liberté de fait

Ali Bongo, officiellement libre, est en réalité cloîtré sous résidence surveillée de fait. Affaibli par son AVC de 2018, il est privé de sa liberté de mouvement et maintenu dans un isolement forcé, une violation flagrante de ses droits.

  Appel à une action urgente

Cette situation tragique dépasse le cas personnel de Sylvia et Noureddin Bongo. Elle illustre les dérives d’un système qui piétine les droits humains et méprise les principes fondamentaux de justice et de dignité. La justice ne peut être un outil de vengeance ou de persécution. Elle doit être appliquée de manière juste et équitable pour tous, sans exception, dans le respect des lois et des principes fondamentaux inscrits dans la Charte de la Transition. Car si l'on traite ainsi, l'épouse d'un ancien chef d'Etat âgée de 62 ans ainsi que son fils, qu'en sera t-il des autres citoyens?